À la pénurie de médecins généralistes, s’ajoute une répartition géographique peu optimale, qui peut faire souffrir les habitants de la région francilienne.
Pénurie en Île-de-France et consultations
Le territoire francilien ne serait pas si attractif pour les médecins généralistes. En plus du coût des loyers élevés à Paris et dans certaines périphéries, s’ajoute d’autres facteurs. L’ensemble du territoire souffre d’un faible numerus clausus à l’entrée en médecine, avec trop peu de médecins formés en France. Les généralistes en Île-de-France ont une charge élevée de travail, en plus de leur charge administrative. Par rapport à d’autres professions médicales, ils gagnent moins, tout en ayant de lourdes contraintes. La région francilienne subit d’ailleurs une augmentation généralisée des prix des loyers. Et certaines zones restent à risque, avec un danger potentiel d’agression pour les médecins, au sein de leurs propres cabinets médicaux.
Sur le territoire francilien, il arrive par que plusieurs médecins généralistes vieillissant, partent à la retraite en même temps. Cela pose alors problème, car pendant une période donnée, la population va faire face à une pénurie. Ce qui implique concrètement plusieurs choses, notamment, le temps d’attente pour une consultation risque d’être allongé. Mais aussi, la population locale va devoir se mouvoir géographiquement, vers une zone plus concentrée en généralistes. Les personnes âgées de la région Île-de-France expriment parfois des difficultés à consulter dans des zones géographiques plus éloignées.
Ce qui est peut-être votre cas, car il ne faut pas croire que les problématiques de pénurie ne touchent que les zones essentiellement rurales. Une population dense a des besoins en consultation non négligeables, d’autant plus que les urgences parisiennes sont parfois saturées. Il est dans l’ordre des choses de pouvoir consulter rapidement un généraliste, suite à une écorchure par exemple, plutôt que d’aller systématiquement aux urgences.
Le territoire francilien et les généralistes
Même si la région Île-de-France est communément dénommée « région parisienne », elle réserve en périphérie des zones un peu moins denses, et moins attractives pour les médecins. Bref, toutes les villes ne se valent pas forcément pour l’installation de ces spécialistes de la santé. Et les généralistes peuvent développer des stratégies personnelles d’implantation, qui sont parfois au détriment du territoire local. Des villes déploient beaucoup d’énergie pour attirer les jeunes médecins. Le but de ces communes est bien souvent de s’assurer que sa population puisse consulter aisément et facilement.
Tout comme dans les communes les plus rurales, des mesures incitatives peuvent être déployées, pour, d’une certaine façon, recruter des médecins. Des facilités d’infrastructure pourraient être par exemple envisagées, en s’assurant en contrepartie que les médecins assurent un volume horaire suffisant pour répondre à la demande des consultations.