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Partir à vélo avec des enfants, c’est avoir un projet bien construit

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Partir, pédaler… Certains le font avant tout par passion du vélo, par envie de découvrir des ailleurs, pour rencontrer du monde, dans le but de vivre avant tout une expérience personnelle. Dans ce cas, faire partager son expérience à ses amis ou à un plus large public, via un blog ou des mails collectifs, suffira.

On peut être tenté aussi de partir avec un thème particulier, avec l’envie de rencontrer sur place certaines catégories d’habitants, de connaitre un pays sous un aspect particulier (l’agriculture, l’école…), sans oublier ceux qui ont envie de faire connaitre une cause (vaincre une maladie, faire connaitre un projet de développement…).

Pour quoi, pour qui partez-vous si loin ?

Si un thème habite votre voyage à vélo, il faudra anticiper et faire connaitre votre projet. Mais une fois sur le terrain, sera-t-il possible de mettre ce thème en musique ? Sur le terrain, le plus difficile sera la gestion du temps et de la distance qui peut être source de stress… Un comble quand on part en voyage à vélo pour prendre le temps et échapper à ce défaut de nos sociétés ! Il vous faudra prendre des rendez-vous à l’avance, en donnant un jour voire une heure… qu’il faudra respecter quitte à pédaler plus Vite ! L’imprévu du voyage, que l’on recherche aussi, risque d’en prendre un coup. À vous, donc, de peser le pour et le contre.

Partir avec un thème motivant

Une autre solution consiste intégrer ces rencontres dans l’itinéraire. C’est le cas par exemple de voyageurs qui ont bâti leur voyage en fonction des lieux (dispensaires, ONG, etc.) où ils pourront effectuer du volontariat pendant quelques jours ou quelques semaines, et ce dans plusieurs pays pour donner du temps aux autres et apprendre d’eux. Les projets sur des thèmes écologiques ont le vent en poupe, agriculture biologique, permaculture, sauvegarde de l’environnement, commerce équitable, gestion de l’eau, etc. Attention toutefois aux thèmes trop vastes, ils seront difficiles à préparer et encore davantage vivre sur le terrain. À moins que votre expérience en France, professionnelle ou associative, ne vous donne une longueur d’avance. Par exemple, un couple d’agriculteurs actifs dans le syndicalisme paysan aura facilement accès des correspondants étrangers. Au retour, on pourra toujours valoriser son projet dans son travail ou pour rechercher un emploi, en tant qu’expérience humaine.

Un exemple de thème : l’école

Être suivi par des écoles de France ? Il suffit de prendre contact avec l’école de son village ou des enseignants de votre entourage. Ils seront sûrement partants pour enseigner la géographie partir de votre vécu ! Un blog, des échanges de mails, des photos envoyées régulièrement vous permettront de faire partager vos découvertes aux écoliers de votre ville. Mais cela vous impose un rythme, des pauses fréquentes, un devoir d’être présent pour ceux qui attendent impatiemment la suite de vos aventures. Les médias locaux, sponsors et autres bailleurs de fonds de projets sont particulièrement sensibles à ces actions qui sensibilisent leur population.

Aller rencontrer des écoles au fil du parcours ?

Voilà un excellent facteur de rencontres, dans chaque contrée traversée. Guère besoin de prendre contact au préalable, les écoles sont partout présentes et toutes seront ravies de vous écouter raconter votre « chez vous » et votre périple. Encore faut-il qu’elles soient ouvertes ! D’où l’importance, lors de la préparation de votre voyage, de se renseigner sur les dates des vacances scolaires. Rencontrer quelqu’un qui connait l’éducation ou une association œuvrant sur place apportera de précieux conseils pour éviter les méprises et vous permettra sûrement d’obtenir un contact. Grâce à quelques échanges de mails avec cette personne, vous pourrez affiner votre propre projet et écouter ses envies.

Apporter du matériel ?

Un peu encombrant… Si vous souhaitez ne pas arriver les mains vides, autant acheter dans une grande ville les cahiers et stylos. Une idée ingénieuse, une mappemonde gonflable ! Peu encombrante, légère, idéale pour apprendre tout en jouant avec les élèves… Mais quel est réellement votre objectif ? Ne vaut-il pas mieux passer par une association pour cela ? Avec un tel projet, les coups de pédale peuvent devenir secondaires, un moyen de déplacement. La journée est rythmée par l’emploi du temps scolaire, les haltes durent longtemps. Le choix de l’itinéraire et l’avancée quotidienne doivent prendre en compte cette donnée. Le projet pourrait aller plus loin. Par exemple faire dessiner les enfants rencontrés dans les écoles, un beau moyen de partager avec les écoliers de France, un beau futur ouvrage. Mais y a-t-il des crayons dans les classes que vous allez rencontrer ? Que ferez-vous des feuilles ? Quelle suite donner à cet amas d’œuvres picturales ? Tout doit être anticipé (envoyer régulièrement à un proche les dessins recueillis, les scanner sur l’ordinateur, prendre contact avec des éditeurs…). À moins que le projet, pourtant ficelé en amont, ne se tricote autrement au fil des kilomètres…

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