La 6ème édition de l’Observatoire des formations à la prévention des artisans du BTP dévoile les ses résultats et il en est conclu que 50% des formations suivies sont celles relatives à la prévention des risques, talonnées par les formations à la technique puis celles à la gestion.
Malgré le recul de la formation continue dans le BTP, les formations à la prévention des risques sont toujours en tête avec 68 440 actifs formés et 50% des formations suivies.
La formation sur la thématique électricité en hausse
Les formations en rapport avec l’électricité ont connu une forte hausse et chiffres à l’appui, ces formations ont augmenté de 39% par rapport aux chiffres de l’année 2016 en se hissant à la deuxième place avec 23% et se classent juste après celles concernant la conduite d’engins qui atteint 25%.
Ce bond spectaculaire s’explique principalement par l’entrée en vigueur de la réglementation DT-DICT en janvier 2018 obligeant les personnes travaillant à proximité des réseaux électriques de suivre une formation pour détenir l’autorisation ‘intervenir à proximité des réseaux.
Constatation d’un déséquilibre entre les thématiques et les risques
Il existe un déséquilibre certain entre les différentes thématiques suivies et les causes des différentes maladies professionnelles et les accidents du travail. Si les TMS sont la première cause de maladies professionnelles pour les employés du BTP, les formations en rapport aux contraintes physiques ne représentent uniquement que 1% des formations suivies.
C’est pour cela que la sensibilisation des entreprises exerçant dans le domaine de l’électricité en particulier et les BTP en général doit être renforcée.
La disparité des stagiaires faces aux risques électriques
L’observatoire des formations à la prévention des artisans du BTP a aussi révélé de grandes disparités dans les catégories des stagiaires. En effet, l’exposition réelle face aux risques professionnels n’est pas assez montrée. Ceci va faire en sorte que les chefs d’entreprise vont suivre davantage de formations techniques que celles relatives à la prévention (73% et 18%) alors que les salariés font exactement le contraire (28% technique et 58% prévention) tout en sachant bien que tous les salariés qu’ils soient cadres ou employés sont exposés aux mêmes risques sur le chantier.
En procédant à une analyse par âge, il semblerait que ce sont les salariés de la tranche d’âge 20-40 ans qui sont les plus impliqués dans la prévention à savoir 60% d’entre eux contre 15% pour les plus de 50 ans qui représentent presque 30% des actifs du BTP. En vérifiant les pourcentages relatifs au sexe, il s’avère que 98% des stagiaires formés sont des hommes.
Au niveau des métiers, ce sont les couvreurs-plombiers- chauffagistes, les électriciens et les métiers des travaux publics qui sont les plus nombreux dans les formations relatives à la prévention. Ceci est dû particulièrement aux risques auxquels sont confrontés ces métiers et bien sûr par l’obligation de ces formations pour ces activités en question.